Message du premier ministre tchèque, Mirek Topolánek (*), le 1er décembre 2008
(*) La Chambre des députés du Parlement de la République tchèque a voté une motion de censure contre le gouvernement de Mirek Topolánek le 24 mars 2009. Le nouveau premier ministre de la République tchèque, Jan Fischer, a été nommé le 9 avril 2009.
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La République tchèque va présider l’action des
« vingt-sept » de janvier à juin 2009, mais la préparation à cette présidence dure en réalité depuis deux ans. Outre l’organisation et la formulation des priorités, se sont révélés particulièrement importants l’organisation des rencontres avec les chefs d’État et de gouvernement de tous les États-membres dans le cadre du « tour des capitales » ainsi que le renforcement de la collaboration entre la République tchèque et la Commission européenne, le tout couronné par la coopération initiée au sein du trio de présidences. Avec la France, à la suite de laquelle la République tchèque assurera la présidence de l’UE, et la Suède, qui reprendra le témoin au second semestre 2009, nous avons en effet élaboré le programme de la présidence sur 18 mois. Tous ces préparatifs étaient indispensables pour que la présidence tchèque soit un succès et apporte des résultats concrets.
Au terme de ce travail de préparation, je peux aujourd’hui affirmer que les priorités de la présidence tchèque ne sont pas uniquement des priorités nationales, mais constituent également des priorités de l’Union européenne toute entière. La devise de la présidence tchèque, « Une Europe sans barrières », reflète les quatre libertés fondamentales de l’Union : la liberté de circulation des biens, des capitaux, des travailleurs et des services, que nous avons l’intention de faire valoir dans toute leur ampleur. En outre, le logo de la présidence tchèque, qui reprend la forme du domaine www.eu2009.cz, ajoute symboliquement une cinquième liberté, celle de la circulation des informations et des connaissances. Les grandes priorités de la présidence tchèque peuvent donc être résumées sous le sigle « 3 E » – l’Économie, l’Énergie, l’Europe et le monde.
La priorité Économie vise l’accroissement de la compétitivité européenne, le renforcement de la confiance en l’économie de marché de la part des consommateurs et des petites et moyennes entreprises, la gestion raisonnable et efficace de la crise financière, la poursuite des réformes libérales du budget et des politiques de l’UE, et en particulier de la Politique agricole commune, et, enfin et surtout, l’amélioration du taux d’emploi.
La priorité Énergie, pour la République tchèque, consiste à rechercher l’équilibre entre la protection de l’environnement d’un côté et le maintien de la compétitivité et de la sécurité énergétique en Europe de l’autre. Dans ce contexte, nous estimons que le débat sur la diversification des ressources et sur la création de nouveaux réseaux joue un rôle clé. À notre avis, il est nécessaire pour l’avenir et la sécurité de l’Union européenne que celle-ci ait une politique énergétique commune et parle d’une seule voix dans le cadre des négociations portant sur la fourniture de l’énergie.
La priorité Europe et monde repose sur le lien euro-atlantique qui représente la base de la coopération économique et sécuritaire. La République tchèque porte en outre une attention égale à l’ouverture et à la poursuite de l’élargissement de l’UE. Nous souhaitons en effet entretenir le processus d’intégration des pays des Balkans occidentaux. Enfin, un autre aspect important sur lequel nous souhaitons travailler est celui du partenariat oriental.
En adoptant les « 3 E » qui symbolisent les priorités de notre présidence, nous reprenons délibérément l’idée de la présidence suédoise qui, au premier semestre 2001, avait dû faire face à des problèmes semblables à ceux auxquels s’attaquera la République tchèque. L’Europe suivait alors le sort du traité de Nice, les préparatifs de l’introduction de la monnaie unique, et attendait de voir comment un nouvel État-membre de l’Union, de surcroît non membre de la « zone euro », s’acquitterait de sa première présidence.
Je peux en toute responsabilité affirmer ici que la République tchèque est prête à assurer la présidence du Conseil de l’Union européenne, et, au-delà de son intention de faire valoir ses priorités, qui sont d’ailleurs celles de l’Union européenne, à présider les discussions portant sur les problèmes actuels et à œuvrer dans le sens de la continuité politique de l’Union.
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Dernière mise à jour : 16.8.2011 15:57